A l'aéroport !
Mon amie Kimie a dit : tout ce qui se passe autour de la blogueuse, absolument tout, peut faire office de prétexte pour écrire, écrire, écrire. Elle ne croyait pas si bien penser. Il y a deux jours, j'atterrissais à l'aéroport de Copenhague sans ma valise. Plaît-il ? Cet événement est d'une banalité affligeante. Je vous trouve bien désobligeants, chers lecteurs. De mes mésaventures aussi petites soient-elles, vous ne vous moquerez point [tiré de la charte du bon lecteur]. Si vous continuez, je vous impose un captcha [HA] en caractères japonais [HOU]. Il y a deux jours, je fus donc prise d'une crise de mécontentement aiguë. De fil en aiguille, je me replongeais dans un certain nombre de souvenirs exaspérants ayant trait à cet installation destinée au trafic aérien public, permettant la réception et l'envol des aéronefs, assurant leur entretien, leur service et leur garage ainsi que l'embarquement et le débarquement des passagers et des marchandises |L'aéroport selon mon ami pédant Larousse]. Et puis tout commence à l'aéroport, c'est bien connu. Après tout, il s'agit de la porte ouverte sur toutes les galères tous les pays. Ce billet est divisé en sous-catégories car contrairement à certaines compagnies aériennes dont je ne citerai pas la référence par crainte de poursuites judiciaires, je suis très organisée et je n'oublie rien [BIM].
JF cherche valise
C'est avec une certaine appréhension que je descends de l'avion. Voyez-vous chers lecteurs, en plus d'avoir les oreilles bouchées, le teint cireux et l'haleine douteuse, j'ai les mains moites et le coeur qui s'accélère. Après la phobie des ballons qui éclatent (ici), j'ai développé celle du tapis à bagages. Je connais l'origine de cette dernière. Il y a quelques années, alors que je revenais d'un voyage de trois mois au Liban en compagnie de ma douce et tendre maman, je constatais que mes bagages contrairement à ceux de ma douce et tendre maman, répondaient aux abonnés absents. C'était la première fois que cela se produisait. La Compagnie m'a rassurée en affirmant que mes biens arriveraient probablement le jour suivant. Une semaine et une multitude d'anges passèrent, mes deux bagages jamais n'arrivèrent. Je perdis l'intégralité de ma garde-robe préférée et un certain nombre d'appareils électroniques dont un ordinateur et un appareil photo [à l'époque, j'avais encore foi en l'infallibilité du système]. Je fus remboursée de 200 euros. C'est tout ? Oui, mademoiselle, c'est proportionnel au poids. Ah [ce moment gênant où on se rappelle que l'agent au comptoir nous a fait la faveur de ne pas prendre en considération les deux / trois kilos supplémentaires en sous-évaluant le poids des valises]. Quelques mois plus tard, j'apprenais le démantélement d'un réseau de vol de bagages à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle [je me permets de citer ce nom car il s'agit d'un fait divers dont vous avez peut être entendu parler]. Sans déconner. Bref, mes biens sont tombés entre les mains d'odieux trafiquants. Fin de l'histoire.
Quelques années plus tard. Aéroport de Marseille Provence. En provenance de Roissy Charles de Gaulle. Brèves de comptoir : mon bagage n'est pas arrivé. Avez vous votre ticket bagage ? Je l'ai égaré. Dans ce cas je ne peux rien faire pour vous. [silence]. Reprenez-vous. Je plaisante. Nous allons regarder ça. Vous venez de Bogotá. Vous êtes arrivée par quelle compagnie aérienne ? [Air Zimbabwé, pourquoi ?]. Bah, la votre. Je ne vois aucune trace de votre bagage. C'est comme s'il n'avait jamais été enregistré. Les colombiens ont fait n'importe quoi [silence]. [silence]. Et donc ? Vous avez bien regardé sur le tapis à bagages ? Ben oui. Il reste une petite valise. La mienne est très grande. Dans ce cas, je pense que votre bagage a probablement été échangé par un autre passager. Cela arrive souvent. [angoisse intérieure et yeux larmoyants]. Je vais vous donner un kit de survie et vous appeler dès que le passager se manifeste en espèrant qu'il se manifeste. Le soir même, je reçus un sms : votre bagage est en route pour Marseille Provence en provenance de Paris. Il vous sera livré demain matin. Bref, mes nerfs ont été mis à vifs par un employé incompétent. Fin de l'histoire.
Morale de l'histoire :
- Prenez soin de votre ticket bagage comme de la prunelle de vos yeux.
- Au moment d'embarquer, n'hésitez pas à demander à l'agent de votre compagnie si vos bagages sont bien à bord.
- Ne paniquez pas inutilement. Votre bagage n'est en général pas perdu même si je n'ai jamais réussi à obtenir des explications convaincantes de la part de la compagnie : il a juste été oublié un point c'est tout. A moins qu'il n'ait pris une autre destination mais c'est une autre histoire.
- Assurez vos arrières et prévoyez des vêtements de rechange dans votre bagage cabine.
- Pour les curieux, voici le contenu du kit de survie que j'ai reçu avant hier. Dans un premier temps, j'ai systématiquement envie de balancer par la fenêtre mais je lui trouve une certaine utilité une fois mon bagage retrouvé : un t-shirt XL [je fais du M], une mini crème neutrogena [pas mal], un mini déodorant nivea [pas mal du tout], une brosse à dents, un peigne [j'ai des tresses], un mini shampoing neutrogena [pas adapté à mon type de cheveux], des cotons tiges, de la lessive [pour laver le t shirt ?], un mini tube de pâte dentifrice, un mot d'excuse, une lime à ongles.
[bien entendu, l'auteur de ce billet n'applique jamais ces conseils]
Aperçu du Kit de survie
JF a une tête de malfaiteur
A l'aéroport, Caramel Mou fait souvent l'objet de contrôles intempestifs. Je vous fais grâce de toutes les anecdotes que j'ai recensées. Je vais me contenter de vous raconter ce moment gênant où je suis rentrée de Colombie :
- Aéroport de Bogotá - avant l'embarquement : Mademoiselle Caramel Mou est priée de se rendre au comptoir pour un contrôle bagage [et merde, ils ont trouvé le shit planqué sous le pyjama]. J'ai une imagination débordante. Je me suis fait des films. Je me suis rappelée cette jeune française qui s'est retrouvée en prison à cause d'un sombre individu qui a eu l'idée malheureuse de glisser des substances illicites dans ses bagages à son insu. Je panique. Par ailleurs, je me retrouve mise de côté avec trois autres compagnons d'infortune. La Compagnie lance l'embarquement et tous les passagers nous regardent avec compassion [la honte]. Madame, pourquoi sommes-nous contrôlés ? Oh ce n'est rien, c'est un contrôle aléatoire. C'est lié au hasard. [C'est cela oui et mon c.. c'est du poulet ?]. Ne vous inquiétez pas, la police va arriver. OMG. La police arrive. J'ouvre mon bagage. La police ruine l'ordre précis que j'avais établi dans le but de pouvoir refermer mon bagage sans problème. Qu'est ce que c'est que ça ? Heu, du café, enfin je crois [et meeeerde, j'aurais du l'ouvrir. Si ça se trouve, ce n'est pas du café]. La police sort un tournevis [véridique]. Puis-je faire un trou ? Non mais je n'ai pas vraiment le choix alors allez-y. La police fait un trou et goûte le café [humiliation suprême]. Vous pouvez embarquer. Je referme ma valise tant bien que mal et j'embarque la mort dans l'âme.
- Aéroport de Roissy Charles de Gaulle (je vais finir par croire qu'il me porte la poisse). Nous sommes près de 300 passagers à débarquer de l'avion. Personne n'est contrôlé. Je passe et soudain je suis apostrophée : hop, hop, hop, mademoiselle ? Oui ? Contrôle douane. [mais pourquoi moi]. Qu'est ce que c'est que ça ? Des cigarettes [ce moment gênant où je ne fume pas et où je maudis l'ami qui m'a demandé de lui en ramener]. Juste trois cartouches ? C'est bon. Et ça ? Heu, ce sont des Donuts du Dunkin Donuts. Vous pouvez y aller.
- Je vous passe l'interrogatoire serré de l'agent d'immigration pour arriver directement à la séquence Rayons X. C'est votre sac à main mademoiselle ? Oui. Nous allons faire quelques analyses. Ce moment gênant où le monsieur du rayon x se prend pour un expert Manhattan et se sert d'un instrument étrange pour prélever des particules dans mon sac à main. Les prélévements partent au labo. Qu'est ce que c'est que ça ? Du café [oui, encore]. Il vient d'où ? De Colombie. [erreur, la bonne réponse était New York]. Nous allons ... analyser tout ça, je sais. Bref, quand on croit que c'est fini, il y en a encore.
Morale de l'histoire : banissez le mot café et tout ce qui s'y rapporte de votre vocabulaire et voyagez éventuellement sans bagages et légèrement vêtu : un simple maillot de bain suffira. Evitez également de revenir d'un pays suspicieux tel que la Colombie ou le Sénégal. Vous n'y pouvez rien ? Revenez à la nage ou à dos de dauphin.
Cher lecteur, rassure moi et dis moi que tu as également eu affaire aux Experts Manhattan ? Peut-être t'est-il arrivé de perdre tes valises ? Raconte moi tes misères aéroportuaires pour que nous établissions une pétition à faire signer. C'est l'année du changement après tout.