De mon étrange phobie (véridique)

Mon ami Larousse définit la phobie comme étant une crainte angoissante et injustifiée d'une situation, d'un objet ou de l'accomplissement d'une action. Aujourd'hui, c'est jour de confession d'un secret inavouable. Un lourd secret qui a perturbé toute mon enfance et qui pèse encore sur ma vie actuelle. Un lourd secret qui trouble mes relations sociales. Je souffre d'une étrange phobie. Évidemment, autrui ne comprend pas que je sois prise de panique à la vue de l'objet de ma peur. De cet objet à l'air inoffensif. Autrui ne comprend pas que les battements de mon coeur puissent s'accélerer et mon doux visage soudainement se crisper. Autrui ne comprend rien. Autrui est incapable d'empathie. Autrui a même l'air de beaucoup s'amuser. Je suis seule au monde. C'est bien connu l'enfer c'est les autres. Jean-Paul avait raison. 

Pourtant, j'ai chaud. Une petite goutte de sueur perle sur mon front. Je suis tétanisée. Je n'ai qu'une envie, celle de sortir de la pièce afin de m'éloigner de l'objet du délit qui se tortille devant moi. Mais c'est qu'il y en a plusieurs. Je suis cernée. Autrui en rajoute en s'approchant de ma personne muni de l'objet du délit. J'essaye d'éviter l'objet du délit mais il me tombe sur la tête. Vade Retro Satanas. Avada Kedavra. Qu'on lui coupe la tête. Sortez moi de là. SOS. Mayday. Mais arrête, t'es lourd.

Je me souviens encore de ces charmantes sauteries où j'étais conviée ou de ces concerts où je suis me suis rendue. Toutes et tous gâchés par la seule présence d'un élement perturbateur et déclencheur d'une crise d'hystérie intérieure. J'ai honte. Je ne sais pas comment m'en sortir. Je pense que le meilleur moyen est d'extérioriser mes sentiments les plus profonds. D'associer des mots à ma peine. D'en parler afin de trouver le soutien qui m'est aujourd'hui, absolument nécessaire.

Voici la confession d'un Caramel en détresse : j'ai la phobie des ballons qui éclatent. Veuillez surligner le texte écrit en chair pour pouvoir le lire. Comprenez-moi, j'ai trop honte pour pouvoir l'afficher avec clarté. J'ai même envisagé le pire : passer le casting de Secret Story.

Et vous souffrez-vous d'une bien étrange phobie ? 

Merci à Moschuz - deviantART

Comments

[CaramelMou]

Oula :/ Cela doit être pénible à vivre au quotidien. Et puis c'est terrible, pas moyen de soigner ce type de phobie. Je te souhaite bien du courage et je compatis évidemment ...

[Anonyme]

Je tremble, je ne tiens plus debout, je me met à pleurer... L'horreur ! De plus même les ballons inertes me font peur.. S'il y en a un par terre je fais un grand détour pour ne pas marcher à coté.. Moi qui suis encore au lycée je suis obligée de demander une dispense à mon médecin pour ne pas subir ces crises à chaque cours.. Je vous laisse imaginer la tête de mes profs quand ils voient le motif de ma dispense...

Enfin voilà j'espère que mon malheur te remontera le moral :)

Bisous et bonne chance avec ta phobie

[Anonyme]

Comme je te comprends !! Sauf que si tu pensais ne jamais trouver pire phobie que la tienne et bien me voilà, appelles moi pire ! Tout comme toi j'ai une peur panique des ballons de baudruche, mais ça ne s’arrête pas là.. Ce sont TOUS les ballons qui me font peur, ( ballons de foot, de basket, de rugby... ). Et ce n'est pas qu'une petite peur.. Le simple fait de voir des gens jouer avec un ballon à une dizaine de mètres de moi déclenche chez moi des crises d'angoisse.. tremble

[CaramelMou]

Nous sommes nombreux (tout est relatif) à souffrir de cette phobie et il n'existe toujours pas de nom scientifique pour la qualifier :s Je te comprends, personnellement ce sont les ballons du McDo que je tenais en horreur ...

[Salomé]

C'est marrant ces coïncidences. Je souffre de la même phobie ^^ Rien que ce matin, en allant au boulot, j'ai du faire un détour parce qu'il y avait un ballon de baudruche sur le passage piéton que je devais traverser. Je me suis sentie ridicule... mais j'étais persuadée que s'il devait péter, ça serait juste à côté de mes pieds !

Je suis bien contente que les restos et les magasins soient de moins en moins nombreux à offrir des ballons aux gamins (de mon temps, on ressortait même de chez André avec un ballon !)